Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/02/2010

Noëlle Revaz - Efina 2

Noëlle Revaz, Efina (Gallimard, 2009)

07:07 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Littérature suisse, Noëlle Revaz | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

Noëlle Revaz - Efina 1

Femina_36_Efina_200.gifNoëlle Revaz, Efina (Gallimard, 2009)

Ce qui m‘épate, chez Noëlle Revaz, c’est son aisance – et probablement son plaisir – à prendre des risques ou changer de registre, d’un texte à l’autre, sans s’embourber dans une sempiternelle répétition d’un premier succès, au risque de désarçonner son public, ce qui pour l’heure n’est pas vraiment le cas. Il y a donc parfois une justice en littérature...

Son style demeure aussi magnifique et personnel que dans Rapport aux bêtes ou Quand Mamie, adoptant dans ce récit un angle de vue très original pour nous partager la liaison qui survit au pouvoir destructeur du temps par une correspondance s’étendant sur une vingtaine d’années, entre un acteur de théâtre T. et Efina, une de ses nombreuses admiratrices. Même s’ils partagent une brève aventure pas vraiment inoubliable, leurs chemins les conduisent au détachement, à l’éloignement l’un de l’autre. Pourtant ils ne parviennent pas à renoncer au besoin de s’écrire, scellant par cette fidélité, un sentiment peut-être plus fort que tout ce que la vie leur a donné, chacun de leur côté. Le théâtre s’imbrique dans leur relation tel un clair-obscur déroutant, souvent drôle ou dérisoire, mais au-delà des apparences, terriblement attachant.

00:22 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Littérature suisse, Noëlle Revaz | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

09/02/2010

In memoriam

mouchette.jpgGeorges Bernanos, Nouvelle histoire de Mouchette (Le Castor Astral, 2009)

 

Certains chefs d’œuvres sont indisponibles depuis de longues années. Parmi ceux-ci, heureusement, il en est un récemment réédité, soit la Nouvelle histoire de Mouchette de Georges Bernanos.


Tragédie du mal sous toutes ses formes – conformisme social, matérialisme, violence ou mensonge – ce roman nous dévoile le destin de Mouchette, une jeune fille de 14 ans, confrontée à l’indifférence de sa famille : une mère à l’agonie, un père et ses grands frères qui cherchent dans l’ivresse à oublier leur condition misérable. A la faveur d’une tempête, rentrant de l'école, elle s'égare en forêt et croise le chemin d’Arsène le braconnier qui l'accueille, puis la séduit et sous l'emprise de l'alcool, abuse d’elle. Seule, rejetée dans cet environnement qui ne lui fait aucun cadeau – même son institutrice la livre aux moqueries de ses camarades de classe – elle choisit, pour en finir avec le désespoir, la honte et le dégoût qui submergent son innocence perdue, de mettre fin à ses jours.


Aucun roman contemporain ne m’aura à ce point ébranlé. De toute évidence, ce texte écrit en 1937, transposé dans un contexte plus universel, incite à penser que Mouchette est le visage de la France humiliée, bafouée, en proie à la folie des hommes - leur lâcheté, leur mépris - comme si seule une grâce divine saurait illuminer les ténèbres insinuées dans la moindre des réalités.


Bien des années plus tard, ce roman conserve un étonnant pouvoir de colère, de révolte, de fraternité douloureuse. Dans un autre décor social aussi glaçant que celui qui précède, on peut déceler aujourd’hui dans le drame de Mouchette, l’insupportable vérité des nouveaux pauvres, des exclus de la société, des victimes de la consommation, désormais jugés encombrants ou pire, inutiles …

 

Ne manquez pas le film de Robert Bresson, Mouchette, réalisé en 1967 d'après l'oeuvre de Georges Bernanos, avec la bouleversante Nadine Nortier. Un des dix plus beaux films de tous les temps! En prime, le Magnificat de Claudio Monteverdi, contrepoint saisissant à la noirceur de l'adaptation cinématographique.

11:09 Écrit par Claude Amstutz dans In memoriam, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

15/09/2008

Gérald Tenenbaum

 9782350870885.gif

Gérald Tenenbaum, L'ordre des jours (Héloïse d'Ormesson, 2008)

Nous sommes en 1946. Solange attend le retour de son Max, compagnon de ce dernier et fait la connaissance de Simon, lui aussi fils de déportés. Sur la trace des bourreaux dont nous suivons l’évolution implacable et les révélations, dans un suspense oppressant au dénouement inattendu – pour savoir ou se venger ? – ils apprendront qu’à leur soif de vérité pour la paix des âmes répond un prix lourd à payer. Une belle écriture pour dire la folie ordinaire des hommes.

20:12 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

15/05/2008

Stéphane Hoffmann

9782226186461.gifStéphane Hoffmann, Des garçons qui tremblent (Albin Michel, 2008)

Dans cette suite à Des filles qui dansent (chez le même éditeur) nous retrouvons Jérôme et Camille, l’amour de sa vie. Moins comédie sentimentale que le volume précédent, sa couleur émotionnelle est plus sombre, la peinture sociale plus crue, cynique parfois, sans concessions. Mais nous suivons toujours avec autant de plaisir nos héros, terriblement naïfs, insoumis et attachants ! Le dénouement de leur histoire peut surprendre...

16:22 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

01/05/2008

Stéphane Hoffmann

9782226177018.gifStéphane Hoffmann, Des filles qui dansnt (Albin Michel, 2007)

Lecture de plage ou de vacances en général ? Pas si sûr, car si le ton de ce roman est léger, la description des situations, des protagonistes ou des classes sociales est plutôt acide, voire désabusée. Mais le personnage de Jérôme, gauche, rebelle, fin observateur de ce monde plat qui l’entoure, confère à ce récit une note indiscutablement sympathique.

09:41 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

17/08/2006

Dominique Sampiero

9782246691112.gifDominique Sampiero, La petite présence (Grasset, 2008)

La douleur de la séparation et la promesse de lendemains heureux d'un père avec sa fille de 4 ans. Ecrit comme un journal intime qu'elle pourra lire plus tard, ce récit - grave sans être triste - plein de pudeur, d'émotion et de poésie réjouit le coeur.

06:27 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

20/04/2006

Victor Hugo

9782253096344.gifVictor Hugo, Les misérables, (Coll. Livre de poche, 2 volumes, 1998)

 

Sans doute la plus grande épopée populaire française, d’une modernité inégalée à travers l’histoire de Jean Valjean, écrasé par les lois injustes de la société, son cortège de dégradations, d’ignorance, de précarité et de misère. Un roman de combat fort et contagieux.

 

publié dans le supplément La bibliothèque idéale des vaudois / 24 Heures 

 

23:18 Écrit par Claude Amstutz dans La bibliothèque idéale des vaudois, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

08/11/2005

Dan Brown

9782266144346.gifDan Brown, Da Vinci Code (Coll. Pocket, 2005)

 

Rarement un titre policier aura suscité autant de polémiques, débats, enthousiasmes suspects ou rejets anticipés. En raison de ses ventes considérables en librairie, par la faute d'un auteur un peu trop imbu de ses connaissances, ou de critiques littéraires dédaignant par principe la lecture dite distrayante? Allez savoir ... Toujours est-il que les amateurs d’art, d’intrigues tortueuses, d’énigmes à déchiffrer, de personnages ambigus, seront conquis par ce roman qui tient en haleine de la première à la dernière page. Ce qui tendrait à prouver qu'au succès public peut correspondre, parfois, un livre réussi ! 

08:47 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature policière | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |